Devoir partir...
Comment parvenir à quitter des gens que je cottoie depuis bientôt 7 ans, dans un cadre thérapeutique, donc de soin, ce qui veut dire : partage de moments forts, d'état d'âme, de souffrance, mais aussi de plaisir par ce que nous apportent l'Art thérapie et les thérapeutes qui nous aident à surmonter nos difficultés.
Inévitablement, ce temps passé ensemble crée des liens. J'ai trouvé une place dans cette communauté et un sens à ma vie de tous les jours car c'est ainsi que j'avance : au présent.
Le passé devenu si glauque ne me lâche pas … et l'avenir me fait peur, alors j'essaie d'occuper mes journées au mieux pour y échapper. Pouvoir me lever le matin avec l'objectif de retrouver des gens quelques heures, pour oublier… trouver un peu de sérénité, pouvoir parler à quelqu'un.
Il m'a fallu du temps, beaucoup de temps, pour parvenir à remettre un pied dans la société, par le bénévolat et, récemment, en rejoignant un groupe de randonneurs, dans ma ville.
Le travail se fait peu à peu mais je ne suis pas prête à tout quitter. J'ai encore tellement besoin de cette relation !
Sentiment de tristesse, d'abandon et d'angoisse car je vais devoir partir.
Ce sentiment d'abandon je l'ai connu il y a plusieurs années, quand la famille et les amis n'ont pas supporté ma dépression, dérangés par mon histoire et mon mal-être, quand tout a basculé dans ma vie.
Malgré, tout j'ai survécu grâce à de belles personnes qui ont comprise et m'ont soutenue, aidée, et à l'art-thérapie, dont j'ai longuement parlé ici :
https://papillon-dor.blog4ever.com/blog/articles-cat-84861-561421-la_therapie_par_l_art.html
Sentiment de solitude surtout ! La solitude, je la vis au quotidien quand arrive le soir …
Alors c'est ce journal, mon refuge, qui occupe mes soirées ; je m'efforce d'y apporter quelques infos intéressantes, des idées ou des liens trouvés sur le Net, quelques unes de mes petites œuvres, espérant ainsi obtenir des contacts. En vain ! c'est l'indifférence totale...
Je n'ai pas envie de me plaindre, juste de dire qu'aujourd'hui c'est de nouveau le vide…